Type de texte | source |
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Titre | Journal de voyage du cavalier Bernin en France |
Auteurs | Fréart de Chantelou, Paul |
Date de rédaction | 1665 |
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, p. 155
Il[[5:le Cavalier.]] a dit que son sentiment était que l’on eût dans l’Académie des plâtres de toutes les belles statues, bas-reliefs et bustes antiques pour l’instruction des jeunes gens, les faisant dessiner d’après ces manières antiques, afin de leur former d’abord l’idée sur le beau, ce qui leur sert après toute leur vie ; que c’est les perdre que de les mettre à dessiner au commencement d’après nature, laquelle presque toujours est faible et mesquine, pour ce que, leur imagination n’étant remplie que de cela, ils ne pourront jamais produire rien qui ait du beau et du grand, qui ne se trouve point dans le nature ; que ceux qui s’en servent doivent être déjà fort habiles pour en reconnaître les défauts et les corriger, ce que les jeunes gens qui n’ont point de fond ne sont point capables de faire. Il a dit, pour prouver son sentiment, qu’il y a quelquefois des parties dans le naturel qui paraissent relevées qui ne le devraient être, et d’autres le devraient être lesquelles ne le paraissent point ; que celui qui possède le bon dessin laisse ce que le naturel montre, qui néanmoins ne devrait pas paraître, et marque ce qui doit être et ne paraît pas, et qu’encore une fois, a-t-il dit, un jeune garçon n’est pas capable de faire, n’ayant ni ne possédant pas la connaissance du beau.
Dans :Le portrait ressemblant et plus beau(Lien)